
Le Taoïsme
Le Taoïsme, en chinois 道教 dào jiào « enseignement de la Voie » est une culture basée sur une philosophie de vie, une conception antiques dont Lao Zi nous fait part dans son ouvrage Dao De Jing; ainsi que dans le Zhuangzi ,du nom de son auteur, un enseignement sous forme de fables dialoguées. Cela se traduit en des pratiques pouvant s'apparenter à des rites religieux. Elle est née sous la dynastie Han (-200/200). Ce courant intellectuel s'instruit dans des écoles nommées Dào jiā 道家 ou dào jiào 道教, « école taoïste ». Durant la période des Trois Royaumes (220/265) ces deux termes divergent. On prend en compte la différence de signification, le premier désignant la philosophie et le second la religion. On peut dire que ce fut autant des expressions intellectuelles que culturelles. Ce mouvement influença tout l'Extrême-Orient, ainsi que l'occident, avec des thèmes comme le dao, la critique de la pensée dualiste, de la technique, de la morale dans une préférence pour le le naturel et la spontanéité.
On trouvera aussi un exposé sur les pratiques taoïstes, concentré sur le moyen âge chinois (les six dynasties, 200~400). La période permet de révéler des techniques mystiques, des idées médicales, une alchimie, des rites collectifs...
A partir du Ve siècle, débute l'ère des trois enseignements (sanjiao 三教) (confucianisme, bouddhisme et taoïsme), ils s'influencent mutuellement et il devient plus difficile de dégager une innovation qui serait spécifiquement taoïste. Tout trois sont complémentaires et peuvent chacun être assimilés au mode de pensé oriental.
Cela consiste en:
- Un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise et le développement personnel ; cela peut donner un aspect plus religieux du taoïsme, en effet harmoniser le yin et le yang consiste à harmoniser la terre et le ciel, c'est-à-dire le visible et l'invisible.
Taijitu (太極圖) montrant les relations entre le Yin et le Yang;
il existe egalement sous 2 autres formes
- Une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature.
- Une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme Chan (ancêtre du zen japonais) ; c'est une recherche de sagesse qui se fonde principalement sur l'harmonie. le coeur doit se placer dans la voie (le Tao), c'est à dire dans la voie authentique de la nature, imitant sa passivité féconde. C'est un idéal d'insouciance, de spontanéité, de liberté individuelle; l'homme peut se libérer des contraintes sociales. Contrairement au confucianistes, ils considèrent qu’il est impossible et dangereux d’améliorer la société. Ils quittent les villes, étant un cadres artificiels empêchant la nature de s'exprimer.
- Un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art.
Caractère: 道 Dao/Tao, la voie écrit de 2 façons différentes:
sous sa forme classique
sous forme calligraphique "草書" cǎoshū « herbes folles », un style très libre influencé par le taoïsme. C'est un écriture qui suit les mouvement spontanés de la nature.
Lien avec le TPE:
Dans toute la Chine, le Taoïsme influencea les modes de pensée. De nombreuses pratiques de l'époque antique peuvent être expliquées par les croyances enseignées par ce mouvement.
La façon de guerroyer est directement lié au Yin et Yang, et à la maxime « du plein, le moyen ; du vide, l’effet » dans le chapitre 11 du Dao De Jing. En effet dans un chapitre nommé « du plein et du vide » de L'Art de la guerre, Sunzi explique très concrètement comment un général doit disposer du lieu de bataille ( le plein) comme un potentiel (les moyens), de passes ou d’entrées (des vides) où il attire l’adversaire de son plein gré pour le battre avec le moindre effort (l’effet). La fable du coq de combat de Zhuangzi qui vaincra sans combat est une autre illustration de la vertu supposée du vide intérieur. C'est le paradoxe de "plénitude du vide" qui est parent de cette pensé. On peut l'attribuer à la conception du zero, que les occidentaux ne pouvaient, sans les idées taoïstes, simplement comprendre.
De la même manière, le développement de l'alchimie est du à la recherche taoïste de l'immortel. Selon eux il fallait se transformer de l'intérieur pour devenir imputrescible (qui ne pourrit pas). Des adeptes tentèrent d’ingérer du plomb ou de l’or liquide pour s’accorder à une représentation symbolique du corps en correspondance avec les métaux. Le cinabre eut encore plus de faveur. Ce minerai de mercure passe par plusieurs couleurs à la fusion, illustrant la transmutation (pratique taoïste qui consiste à nourrir le corps).
Les Taoïstes considéraient le chemin plus important que le but en lui même. C'est un mode qui privilégie la recherche à la découverte. Ils considèrent également l'état de nature plus complaisant que l'artificielle. C'est pour ces raisons que les chinois donnent une plus grande importance (en mathématiques par exemple) à l'explication, à la démonstration; et que la découverte de la poudre fut une perpetuelle recherche "hazardeuse"... Ne cherchant pas "l'idéal", ils n'y aboutirrons pas comme l'occident qui, ayant repris les découvertes, se les approprie, et les améliore de façon conséquente. Le confucianisme innovateur a été sans doute pour beaucoup dans les découvertes; ainsi que le bouddhisme. C'est ainsi qu'on peut expliquer le fait que plus tard la Chine n'aie pas réussi à conserver son avance sur les autres civilisations.